Emmène-moi en... Egypte
L’Égypte ne se résume pas à ses pyramides. Pays de poussière dorée et de vestiges vivants, elle vous saisit, vous prend à revers, comme un poème minéral écrit entre deux rives. À la croisée du sacré et de l’intime, le voyage débute à l’ombre des géants de Gizeh, glisse le long du Nil, s’attarde sur les marchés de Louxor. Il flotte ensuite entre les temples à bord d’une dahabieh puis s’égare dans les dunes pâles de Siwa. Des lieux puissants, choisis pour ce qu’ils murmurent plutôt que ce qu’ils affichent, entre patios discrets, parfums d’hibiscus et cliquetis d’argenterie en terrasse. Une Égypte sans filtre, raffinée, indomptée. Celle que l’on garde en soi longtemps, comme un rêve dont on ne revient pas tout à fait.
Terre antique et nuits étoilées, Un voyage au cœur des mirages égyptiens
Commencez la journée dans le tumulte du Caire, un café turc brûlant à la main, face aux klaxons et aux minarets. Sous la lumière crue du matin, les hiéroglyphes reprennent vie. Les murs parlent encore aux dieux, et chaque pierre garde la trace d’un rite ancien. Remontez ensuite le fil du Nil jusqu’à Louxor, où les temples s’ouvrent comme des livres d’histoire à ciel ouvert. À l’aube, contemplez le lever du soleil depuis une montgolfière au-dessus de la Vallée des Rois, avant de vous perdre dans le marché aux épices, entre henné, papyrus et rires d’enfants. À bord d’une dahabieh, laissez filer les rives d’Esna et d’Edfou, et goûtez un pain chaud préparé par le chef avec les herbes du jardin. Dans un café du Caire, un vieil homme raconte qu’à Louxor, les étoiles filantes seraient les âmes des rois cherchant à revenir sur terre. Plus loin, la route vers Siwa traverse des étendues dorées, ponctuées d’oasis et de mirages.
La nuit venue, le désert se couvre d’étoiles, et l’Égypte reprend son souffle, quelque part entre le mythe et la réalité.
On adore l’Égypte pour…

Khéops, Khéphren, Mykérinos. Devant eux, on se sent minuscule. Le désert frémit, le vent déplace la mémoire. Plus loin, le temple d’Hatchepsout, taillé à même la montagne, semble suspendu entre ciel et terre. L’Égypte des dieux est toujours là, majestueuse et intacte.

Dix heures de route vers l’inconnu. Puis, soudain, le silence. La lumière nue. Le souffle chaud du vent sur les dunes pâles. À Adrere Amellal, le luxe prend la forme d’une chandelle et du ciel pour toit.

Aux premières heures, la terre respire encore la fraîcheur de la nuit. Dans un cercle de pierres, un ancien enseigne les gestes d’un autre temps. Le souffle s’accorde à celui du vent, les oiseaux ponctuent le silence. L’expérience tient du rite : un retour au corps, à la nature, à cette paix qui précède les mots.

À Louxor, l’aube se vit dans le silence des hauteurs. Depuis la nacelle, la Vallée des Rois s’étend comme un parchemin d’or et de sable. Les temples s’éveillent, les palmiers s’allongent, le Nil scintille. Un instant suspendu, entre ciel et terre, où tout paraît immobile.

À bord d’une dahabieh, le vent gonfle les voiles, les berges glissent, les siècles s’effleurent. On traverse Esna, Edfou, Kom Ombo, ces escales oubliées du tumulte. Le fleuve raconte, sans jamais hausser la voix.

À bord, le chef cueille les herbes au petit matin. Les plats mijotent lentement, parfumés de cumin, coriandre, grenade. Sous les lanternes, on partage un pain chaud, un rire, un silence. La cuisine devient mémoire vivante.
La sélection Weisse
Dormir aux pieds des pyramides. Voilà le programme. L’ancien pavillon de chasse de la royauté égyptienne s’est métamorphosé en palace cosmopolite, sans rien perdre de sa majesté. Des jardins luxuriants, une vue improbable sur Khéops depuis la piscine. L’adresse a vu passer Churchill, Agatha Christie, Frank Sinatra… Et vous ? Vous pourrez y siroter un café turc au petit matin avant de partir explorer les merveilles du Caire : le nouveau musée du Caire, la citadelle de Salah El-Din, ou encore la rue Al-Muʿizz au cœur de la vieille ville. On dîne au 9 Pyramids Lounge pour voir les derniers rayons danser sur le désert. Et le lendemain, lever d’aube obligatoire : la lumière y est dorée, presque irréelle.
Rive ouest, côté moins connu. C’est là que se cache Al Moudira, bâtisse labyrinthique entourée de palmiers, imaginée comme une maison de famille pour esthètes voyageurs. Les fresques peintes à la main, les meubles chinés à Damas ou au Caire, les fontaines, les patios, les couloirs ocre… On y dort dans des suites nommées comme des héroïnes orientales. Le matin, partez explorer la Vallée des Rois ou le temple d’Hatchepsout à dos d’âne ou en 4×4. Le soir, on s’enroule dans un châle fin et on lit Mahfouz au bord du bassin en écoutant les grillons. Pas de tape-à-l’œil ici : juste un lieu plein d’âme, où l’on revient sans bruit au temps long des pharaons.
Ici, on ralentit. Sur cette élégante dahabieh aux voiles crème et bordeaux, on vogue de temple en temple entre Esna et Assouan, porté par le vent et les récits du Nil éternel. Le bateau, pensé comme un décor de film, est épuré mais chaleureux : banquettes colorées, tissages artisanaux, bois blond. À bord, une poignée d’hôtes, un chef qui mijote des plats égyptiens subtils, et un équipage discret. Les escales ? El Kab, Edfou, Kom Ombo… sans le tumulte des cars. Le matin, yoga sur le pont. L’après-midi, baignade dans le fleuve, lecture sous une voile tendue, ou balade à dos d’âne au village. Et la nuit venue, le Nil devient un berceau, enveloppé de brise chaude et d’histoires anciennes.
Ce palace mythique surplombe le Nil depuis son promontoire de granit. Façade couleur caramel, moucharabiehs, colonnes mauresques et fauteuils victoriens, ici, l’Orient a flirté avec l’empire britannique. La suite 1101 reste l’une des plus demandées. On vient ici pour sentir le poids de l’histoire, pour contempler les felouques glisser entre les îles éléphantines. L’après-midi, on s’offre une visite privée des salons historiques. Le soir, dîner sous la coupole du restaurant 1902, nappes blanches et piano discret : la douceur de vivre à l’égyptienne dans toute sa splendeur.
Dix heures de route à travers le désert, et tout s’ouvre. Le silence. La lumière. L’épure. Adrere Amellal n’a ni électricité ni wifi, mais le luxe de l’élémentaire. Murs en karshif (mélange d’argile et de sel), chandelles de cire, mobilier de palme, banquettes sculptées dans le sel. Chaque chambre est unique, ouverte sur le ciel. On y dîne dans des grottes, on se baigne dans une piscine d’eau de source, on goûte un pain cuit au four ancestral. Le matin, on explore l’oasis à vélo ou à pied, à la rencontre de la culture amazigh. Le soir, on écoute le feu crépiter sous les étoiles, un verre de karkadé à la main. Un lieu-racine, radical, pour ceux qui cherchent à s’effacer, un instant, du monde.















L’histoire
“À peine arrivés au Caire que nous filons déjà vers Louxor, où la lumière semble différente, plus dense, presque dorée. Premier matin, vol en montgolfière au-dessus de la Vallée des Rois : les temples s’illuminent, les palmiers s’étirent, et le Nil scintille en contrebas. Les enfants restent muets devant ce décor qu’ils croyaient réservé aux livres d’histoire.
Quelques heures plus tard, nous embarquons sur une dahabieh, direction Esna puis Edfou. À bord, le rythme se cale sur celui du fleuve : lecture à l’ombre d’une voile, baignade dans le courant tiède, déjeuner parfumé de coriandre et de pain chaud pétri le matin même.
Les soirées se terminent sur le pont, entre le rire de l’équipage et le murmure du vent dans les voiles. Après quelques jours, nous rejoignons Assouan, ses îles dorées et ses voiles blanches qui glissent au ras de l’eau. Puis cap sur le désert occidental. Dix heures de route vers Siwa, à travers une mer de sable ponctuée d’oasis et de mirages. Là-bas, plus de bruit, plus d’écran, juste la flamme des chandelles, le goût du pain de sel et les étoiles pour plafond.
Quand le feu s’éteint, le silence devient total. On comprend alors pourquoi, en Égypte, tout semble à sa juste place.”
— Olivier Weisse
Localisation
Envie d’un voyage sur-mesure à travers l’Égypte ? Avec Weisse aux commandes, il ne vous reste qu’à lever les yeux, respirer, et vous laisser guider par le Nil. Des temples aux oasis, des voiles au silence, chaque instant vous rapproche d’une Égypte authentique et vivante. Prêt à vous laisser traverser par la lumière ?